Voyage en Grèce
EPISODE 2 : LE TRAIN
Donc je me retrouve dans ce deuxième train avec mon pote Italien sans vraiment comprendre pourquoi il m'avait accompagné vu que d'après ce que j'avais compris, il ne devait pas prendre ce train.
On se retrouve dans un train totalement blindé de people.... Un truc de fou comme il n'arrive jamais dans le monde réel (sauf ce jour-là ).
Le train était tellement blindé que je devais m'appuyer contre la porte pour pouvoir avoir un minimum de périmètre de survie sans avoir quelqu'un qui me marche sur les bottes..... Et à chaque fois que mon petit dos délicat avait le malheur de toucher cette porte.... Il y avait un klaxon de fou ( ) qui se mettait à beugler ( ). J'ai pensé que c'était donc une alarme qui avait pour but d'avertir les gens de ne pas s'appuyer sur la porte car elle risquait de s'ouvrir. Et vu que je n'avais pas super envie (et plus la force vu mon état de fatigue) de faire un remake de SpiderMan qui saute des trains et qui courre sur les côtés pour remonter dedans par une fenêtre, je me suis dit "ok je vais rester debout bien droit pendant les.... 2h30 de train qui me reste"...
Là, mon pote Italien (je dis "pote" mais bon, il était bizarre quand même avec un air assez flippant....) me dit "je reviens" et au bout de quelques minutes, il m'attrape par le bras ( ) violant sans le savoir mon périmètre vital de sécurité et me dit "dans ce wagon, y'a personne". Là, j'arrive avec lui dans le fameux wagon et j'ai du faire cette tête ==> J'avais l'impression d'être Indiana Jones qui venait de découvrir l'Arche perdue !!!! Un wagon quasiment vide. Je m'assoie donc avec lui pour attendre la fin du trajet.
Bien sûr il continu de me parler, m'interdisant formellement de m'endormir ne serait-ce que 5 malheureuses petites minutes.... (là j'en étais à 2 jours et une nuit sans dormir et sans manger, j'avais juste bu un peu de Fanta histoire d'avoir un peu de sucre pour ne pas mourir trop vite). C'est à ce moment là que l'Italien se met à paniquer et me demande de demander à deux jeunes demoiselles dans le train si on est bien dans le bon train et où et quand on doit descendre. Là, coup de bol, les filles parlent anglais et sont super sympa. Et GROS coup de bol, l'une d'elle s'arrête au même arrêt que l'Italien et la seconde s'arrête au même arrêt que moi (yeahhhhhhhh enfin la chance qui me souriiiiit ).
Arrive le moment de l'arrêt pour l'Italien (qui finalement était bien dans le bon train. Ne me demandez pas comment, je n'ai rien compris ). Je l'ai à descendre ses bagages et là, il commence à faire une drôle de tronche et me demande de descendre avec lui ( ). Monsieur l'Italien à tout fait pour que je descende avec lui alors que je lui disais que ce n'était pas mon arrêt. Il n'était pas content et a voulu remonter dans le train pour m'attraper le bras et m'emporter en dehors du train. Son visage avait changé et il était vraiment bizarre. D'un coup, j'ai flippé et je me suis rendu compte qu'il n'était peut être pas si Italien que ça et que si ça se trouve, c'était juste un mec à la recherche de touriste égarés pour faire un remake en live de Hostel... (vous voyez de quoi je veux parler ?). Bref, j'étais bien content que le train s'en aille car j'ai comme l'impression que ça a faillit très mal finir.... Donc je retourne m'asseoir.
Et là, bonheur suprême, la clim' du train lâche (elle était juste au dessus de mon siège) et un liquide charmeusement visqueux, gras et marron-pissou me tombe sur les genoux La jeune fille (celle qui allait descendre à Pyrgos tout comme moi) me fait un grand sourire et me propose de m'asseoir à côté d'elle. En me levant, je m'aperçois que mon fauteuil était tout trempé de ce liquide poisseux... J'en avais plein de jeans... Que du bonheur
Bref, elle commence à blablater (oh my god, mais je voulais dormir moi....) Ah oui j'oubliais, les klaxons continuaient toujours pendant ce temps. Et je demande à Verona (la fille à côté de moi dans le train) pourquoi on entend sans arrêt ces klaxons. Elle m'explique que ce n'est pas du tout une alarme pour la porte, mais que les trains sont obligés car les Grecs qui conduisent leurs voitures sur les routes ne s'arrêtent pas aux arrêts de passages à niveau, même lorsque les barrières sont baissées. Elle m'explique que c'est aussi au cas où deux trains se retrouvent l'un en face de l'autre sur les mêmes rails Inutile de dire que ça m'a mit chaleureusement en confiance pour le reste du trajet (finalement, je crois que j'aurais préféré ne jamais savoir pour le klaxon). D'ailleurs, juste pour que vous vous rendiez compte, le klaxon sonnait sans arrêt et sur plus de 2h30 de voyage, le laps de temps le plus long où ça n'a pas klaxonné a du être de 5 minutes. Donc je pense qu'il est inutile de préciser que j'avais la tête grosse comme une pastèque (en plus de la fatigue et de la faim ).
Et là, puisqu'un bonheur en appelle un autre, la deuxième clim' (celle juste au dessus de moi) lâche à son tour et un somptueux liquide pissous gras et immonde se met à couler sur mes jambes (encore...).
Qui a parlé de malédiction ?
Bref, après quelques contorsions, j'arrive à éviter le liquide qui coule tout en restant à ma place. Puis je discute donc pendant tout le reste du trajet avec Verona qui se trouve être une étudiante Roumaine (je crois) qui fait ses études à Pyrgos et qui va devenir prof d'Anglais en Grèce (impressionnant ).
Et là, j'arrive à Pyrgos ouaiiiiiiiiiiiiiiiiis !! J'étais encore en vie !!! Crevé, affamé, pouilleux comme jamais, mais still aliiiiiiiiiiiiiiiiiive !!!!
Prochain épisode : Camera Zizanio, le film !